« J’ai laissé tomber le besoin de beaucoup savoir. Ce que nous pouvons connaître est tellement infime – la sainteté qui nous entoure est si vaste. Maintenant je fais confiance à la simplicité, à la simplicité et à l’amour. »
Enseignant Hindou
Périple de 2 semaines avec Adam Ji.
Pèlerinage à… attention les yeux… moto ! Depuis Rishikesh jusque dans les sommets de l’Himalaya, « Yamunatri » et « Gangotri », deux endroits hautement sacrés pour les Hindous.
A couper le souffle.
On y va étape par étape avec la moto, parce que c’est crevant de conduire. Et ça à vraiment le goût d’un cheminement spirituel, avec des moments extraordinaires et d’autres plus difficiles. Sentiment de redécouverte, de la vie et de l’un et l’autre.
J’aime comme on prête beaucoup attention à l’humain. On passe du temps dans les endroits et on y retourne, parce qu’on aime les gens qui tiennent le lieu. Parce que ce gars a une belle âme. Parce que celui là en a gros sur le cœur. Parce que ce gosse est trop chou.
En fait j’ai remarqué que c’est un changement majeur dans ma personnalité, depuis que j’ai disons, changé, je prête beaucoup plus attention aux autres et à l’humain et à comment ils se sentent. Qu’est ce qu’il y’a de plus important que ça, en fait?
« Nous sommes tous des apprentis ayant le même enseignant : la réalité… Il est aussi difficile de préparer des enfants et de les conduire jusqu’au bus que de chanter soutras dans un temple bouddhiste par un matin froid. L’un n’est pas mieux que l’autre, les deux choses peuvent être assez pénibles, et elles ont toutes deux la qualité vertueuse de la répétition. La répétition et ses effets positifs font de nos activités quotidiennes un chemin. »
Père Gary Snyder (enseignant et poète zen)
On a eu beaucoup, BEAUCOUP, d’interactions avec les indiens. On trouve pleins d’alternatives à la question trop posée « de quel pays venez vous ? » (« Hello, which country ? »), surtout si c’est la première question qu’ils posent. Parce qu’on se sent étiqueté et parce qu’on essaye de leur ouvrir un peu l’esprit que tout ça c’est pas important. C’est amusant de voir leurs réactions, certains se fâchent, mais beaucoup sourient et sont au fond, d’accord. On est une grande famille. Okay. Mais est ce qu’on peut prendre une photo avec vous, alors ? (Aargghh!!)
A part ça, les gens des montagnes sont magnifiques. Ils travaillent très durs pour vivre, femmes et enfants. Dure dure dure vie…
D’abord Yamunatri,. 5 km à pied de grimpette depuis le dernier village entre les pics enneigés pour arriver au temple de la déesse Yamuna. Tout le monde s’arrête au temple et se baigne dans la rivière à cet endroit là, mais on se faufile parmi les cailloux on saute la rivière et on marche jusqu’à la vraie source de la rivière, une chute d’eau qui s’écoule depuis un glacier de la montagnes et où il n’y aura… pas un chat. Moment absolument magique de recueillement avec la nature.
Mais en tout cas, au temple et durant toute la marche, le flot de touristes est vraiment super impressionnant on peut dire que ça se bouscule au portillon! Y’a pas que des jeunots qui marchent, grand-mères et gras de tout poils sont aussi de la partie ! Un bon nombre d’entre eux se font porter aussi, soit par des chevaux, soit par un maigrichon qui porte une personne sur le dos dans une sorte de panier sac à dos (!trash!), soit par 4 porteurs dans une espèce de chaise. Les porteurs ont la pêche. Quel boulot.
On s’arrête entre les deux, dans un tout petit village avec des sources d’eau chaude à Gangnani. Si jamais vous comptez y aller je vous conseille Ram Guest House, le patron est tellement cool, jamais vu ça, et c’est pas cher. Super endroit pour un break.
Et vraiment ça fait du bien de se baigner dans cette piscine d’eau naturellement bouillante (ce même si la couleur était franchement douteuse… ça fait bien un an que j’avais pas pris un bain chaud… waaah…)
Puis marche plus longue depuis Gangotri jusqu’à Gaumukh, la source du Gange. On se baigne dans l’eau à 10 mètres du glacier. Je peux vous dire qu’on l’a bien bien senti passer de mettre chacun notre corps et surtout la tête dans de l’eau gelée après une marche de 4 km au soleil.
Un moment incroyable avec des pèlerins Indiens qui touchent les pieds d’Adam et les miens après avoir vu qu’on se baignait aussi malgré la température.
Voilà, j’en passe et des meilleurs. Je publierai des photos la prochaine fois… Car oui j’ai fait des photos pour une fois ! Nah !!
Et maintenant de retour à Rishikesh on se repose un peu avant de repartir à l’aventure, lui il va faire les deux autres treks qui compose les « 4 dhams », 4 grands lieux de pèlerinage Hindou, donc. Et moi je pars vivre avec des nonnes bouddhistes dans les montagnes pour une dizaine de jours, pour enseigner l’anglais et améliorer mon hindi. Après ça re Yoga à Dharamshala.
« L’Église dit : le corps est un péché
La science dit : le corps est une machine
La publicité dit : le corps est un business
Le corps dit : je suis une fête »
Eduardo Galeano (poète)
« Quand ce précieux corps humain est soigné correctement, sa bienveillance se répercute dans tout les domaines de la vie. La propension à veiller, à être attentif, à guérir, à incarner l’amour et la liberté se développe en nous. Les mondes qui en nous étaient séparés se réunifient en tout .»
Jack Kornfield
Et pour terminer en beauté voici la bande annonce du film franco indien dans lequel j’ai joué avec une actrice célèbre, j’pense que j’avais pas le droit de vous le dire avant que ce soit officiel… J’ai joué avec… SYLVIE TESTUD !! Pendant deux jours de tournage, chouette expérience incroyable quelle chance… Y’en a sûrement pas mal qui aurait tué pour être à ma place! Le nom du film c’est « Masaan ». Je connais pas le scénario complet je sais juste que c’est plusieurs histoires qui se recoupent. Et Sylvie a un petit rôle dedans, et moi encore plus petit bien sûr (mais je parle. Enfin je sais pas ce qu’ils vont en garder!)
Là le film fait apparemment un petit tabac au festival de Cannes et il sortira en France dans les cinéma le 24 juin. En Belgique je sais pas ?
« En ce qui me concerne, je ne connais rien d’autre que les miracles. »
Walt Whitman
Bam. Namasté.