Une bien triste nouvelle … qui me chagrine énormément
La légende du jazz Joe Zawinul, qui fut l’un des créateurs du jazz fusion et qui joua avec Miles Davis, est mort. Il était âgé de 75 ans.
Selon Erich Zawinul, cité par l’agence de presse Austria, Zawinul est mort tôt mardi dans un hôpital de la capitale autrichienne où il était admis depuis le mois dernier.
Véritable inspirateur et force du mouvement baptisé « Electric Jazz », Zawinul avait atteint les sommets en compagnie de Miles Davis dans des albums tels que « In A Silent Way » et « Bitches Brew ».

Joe Zawinul était bien sur avec Wayne Shorter, le créateur du meilleur groupe du monde: Weather Report qui me procure toujours les mêmes émotions quand je l’écoute aujourd’hui, Joe tournait depuis des années avec le Zawinul Syndicate, il a du jouer jusqu’au bout du possible …

Infos recueillie sur lesoir.be merci à YB pour m’avoir annoncé la triste nouvelle

Un élément que les artistes ne peuvent pas contrôler, heureusement d’ailleurs, c’est la magie qui émane de leurs créations, celle-ci étant tout à  fait indépendante du travail, des heures passées et même de la culture
du compositeur, un morceau de musique improvisé sur 2 accords peut donner plus de rêve, d’énergie et d’émotion qu’une composition hyper travaillée et sophistiquée … la musique, c’est ce qui passe entre les notes et les sons, c’est incontrôlable comme l’amour, et bien sur relatif de chacun à  chacun.

Loin de moi l’idée de critiquer ces magnifiques musiciens que sont Mehldau et Metheny, qui sont pour moi (je cite Metheny qui parle du trio Mehldau) « my heroes », je leur pardonne tout, mais j’ai écouté plusieurs fois leur disque et aussi un enregistrement public, mais rien à  faire, je n’ai jamais trouvé l’alchimie miracle dont je parle plus haut, celle qui fait monter mes larmes ou mon taux d’adrénaline, avec moi, ça ne fonctionne pas, c’est fantastique techniquement, c’est plein de bons sentiments et de bonne volonté, mais ça ne me fait pas vibrer

Est-ce dû au mélange toujours difficile de la guitare et du piano?, 2 instruments à  cordes qui sonnent dans la même tessiture, ou serait-ce l’association infructueuse de deux trop grands génies?? j’ai des idées mais pas de réponse

Il faut ajouter à  ça, que le son était vraiment dégueulasse pour un concert de cette classe, là  où j’étais (à  20 mètres de la scène sur le côté) j’ai du plusieurs fois agrandir le pavillon de mon oreille avec la main pour pouvoir discerner les notes du piano, le son de la guitare étant plus fort en volume et la plupart du temps noyé dans une réverb bizarre, à  la fin, j’ai été me poser derrière le sonorisateur, pour entendre un son hyper-compressé (un son de concert rock) et le piano sous-mixé, faut le faire quand il s’agit du trio de Brad Mehldau + Metheny, invraisemblable! mais qui était ce mec au mix?

Si vous étiez là ou si vous connaissez leur(s) disque(s), je serais heureux de connaitre votre avis
F.

LA LIBRE BELGIQUE Article Original

Chanson

Merci d’être Vassiliu
Dominique Simonet

Mis en ligne le 14/05/2007
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Ovni de la chanson, Pierre Vassiliu était pour un soir au Marni à  Bruxelles.
Voyageur, avec toujours autant d’amour dans ses valises.

 
 

C’est dans un théâtre que Pierre Vassiliu a fait son retour en Belgique, vendredi dernier. Quand est-il venu la fois précédente ? Qu’importe, ce qui compte, c’est qu’il soit là, grâce à  la bonne idée de Paul-Jules Imberechts, ci-devant patron de feu le Travers, club bruxellois pépinière de talents.

Pour un retour, c’en est un, même s’il n’y a pas les producteurs de Johnny derrière, comme pour Polnareff. Pas de Bercy à  la chaîne, pas de Forest National hors de prix, non, juste le Marni, près de Flagey, l’artiste seul en scène, juste devant son public.

Vassiliu, c’est un nom bien français, ça ? De père roumain, de mère tourangelle, ce Pierrot-là , un temps concurrent d’un autre – Perret – a roulé sa bosse sur tous les continents, et, avec son sens aigu du partage, nous a toujours emmené dans ses bagages. « La vie ça va » est une samba, « Que linda Cuba » un son, « Léna » une ballade africaine, en hommage à  sa fille, née à  Dakar.

Non, Pierre Vassiliu n’est pas un précurseur de la world music; par ses adaptations, il a fait connaître à  nos latitudes les musiques d’un monde qui était encore vaste. Il paraît que les Brésiliens n’ont pas apprécié sa façon de traiter « Partido Alto », de Chico Buarque. Trop léger à  leur goùt. Les Brésiliens n’ont pas toujours le sens de l’humour et « Qui c’est celui-là « , l’air de rien, est un bel hymne à  la liberté, avec cette phrase définitive « Mais ça emmerde les gens quand on vit pas comme eux. »

Pierre Vassiliu, qui aura 70 ans le 23 octobre prochain, n’a plus la démarche très assurée. Erodé par le ressac de la vie, il n’en garde pas moins la moustache aussi gauloise que certains de ses mots, le sourire malicieux, le regard aquilin. Mais le plus beau, chez lui, ce sont ses mains aux gestes lents, doux, qui laissent deviner tout ce qu’elles ont touché. Au milieu du spectacle, lui qui, le reste du temps, est accompagné de musique enregistrée, prend sa guitare pour un medley de ses titres croquignoles, ceux des années soixante quand le langage pouvait tout se permettre. « Armand », « Ma cousine », « La femme du sergent » oscillent entre Georges Brassens, toujours lui, Nino Ferrer, encore lui, et Boby Lapointe, té alors. Ce n’est pas pour rien qu’une partie de son dernier album, « Pierre Précieuses », a été capté à  Pézenas, patrie du Boby.

Comme tout voyageur, Vassiliu est chez lui chez nous. Il y a des complices, Frank Wuyts le claviériste et Denis Van Hecke le violoncelliste. Tout deux ont fait partie de combos improvisateurs comme Aqsak Maboul ou Musique Flexible, tout deux ont oeuvré pour Jacques Higelin et le Pierrot ici présent. Ils sont évidemment dans la salle, Denis ayant apporté son violoncelle car il ne voulait à  aucun prix manquer l’invitation « Dans ma maison d’amour ».

« Qui c’est celui-là  ? » « Voyant que sur terre tout n’était que vice, et que pour faire des affaires je manquais de malice, je montai dans mon engin interplanétaire, et je ne remis jamais les pieds sur la terre. » Dieu sait donc quand Pierre Vassiliu reviendra, mais l’important, c’est qu’il ait été là , et bien là .

 

Vendredi passé, Denis et moi, on est allé voir chanter Pierre Vassiliu , on l’a accompagné il y a pfff 27 ou 28 ans, c’était très émouvant de le revoir, il était très touchant et comique sur scène, Denis a été invité à  jouer 2 morceaux avec lui à  la fin du spectacle, (il n’y avait pas de piano), c’était vraiment une soirée pleine d’émotions, surtout pour Denis qui flirte sans arrêt avec la synchronicité pour l’instant, puisqu’il a rencontré ce même soir, un camarade de classe du conservatoire, il ne l’avait plus vu depuis +- 40 ans