Alors là… cela fait un bail que je ne vous ai pas écrit, mais disons que… je perds un peu l’habitude. Mais me voilà!
Les.derniers mois ont été pleins de remise en question, parfois de ras-le-bol de voyager, à quoi cela rime, c’est quoi le sens de la Vie, de ma vie, tout ça… hé oui je suis Vierge ascendant Vierge, j’analyse tout ce qui bouge et parfois c’est épuisant haha… Bref. Tout cela parsemé de chouettes moments aussi bien sûr.
Là, ça fait un mois et demi que je suis dans un centre de médecine shamanique en Équateur, ça s’appelle Gaia Sagrada. Je sais que certaines des personnes qui viennent ici disent à leurs proches qu’ils vont faire une retraite de yoga, car beaucoup de gens ont l’esprit fermé ou formaté à l’idée de médecines disons relativement bien psychédéliques, mais je vous le dis sans malice, car j’y crois à fond et je n’ai rien à cacher 🙂
Voici le site web si vous êtes intéressés https://gaiasagrada.com/
J’y suis en tant que bénévole, je me suis engagée à rester deux mois et ça me fait beaucoup de bien en fait. C’est un centre créé par une Américaine (Christine Breeze) et qui attire des gens du monde entier, ils viennent pour participer à des cérémonies avec des « master plants« , Ayahuasca et Huachuma alias San Pedro. Je crois énormément en l’efficacité de ces délicieuses plantes pour notamment accepter qui l’on est, disons trouver sa ou ses raisons de vivre, guérir d’un état dépressif, par le fait par exemple de mettre en lumière des problèmes du passé/de l’enfance/actuels, développer de la gratitude pour le fait d’être en Vie, pour la Vie en général et la source de Vie, l’eau! J’en passe et des meilleures.
Mais ce qui est sûr, c’est que je vois les résultats sur les personnes qui font ici des retraites de 12 jours qui incluent 5 cérémonies. La différence entre leur arrivée et leur départ est époustouflante! Ces cérémonies sont parfois comme 10 ans de thérapie en quelques nuits voir une. Cela ne marche pas pour tout le monde bien sûr.
En tout cas si vous me connaissez vous vous doutez bien que je me délecte des enseignements de cette plante maîtresse….
Quoi de mieux que de vous décrire les bénéfices que j’observe depuis ma propre expérience…?
Il y a trois shifts/tournants dans ma vie depuis que je voyage qui ont bien secoué mon état d’esprit général.
L’Inde. Le Vipassana. L’Ayahuasca.
Les deux premières, j‘en ai déjà parlé et encore et encore parlé.
Tous les shamans que j’ai rencontrés durant mes voyages m’ont toujours dit que c’est après une cérémonie que la vraie vie commence quand on retourne dans le « monde réel ». Qu’est-ce qu’on change? Comment est ce qu’on applique ce que l’on a appris?
Comment expliquer l’Ayahuasca en quelques mots…
Le breuvage que l’on appelle ainsi est en général le mélange de deux plantes amazoniennes, l’Ayahuasca qui est une liane et la chakruna qui est une des feuilles qui contiennent la DMT (dymethytriptamîbe).
Le breuvage est cuit pendant plus de 20 heures et préparé avec soin.
C’est très clairement une énergie féminine. Elle est l’esprit de la nature. Elle est imprévisible. Elle ouvre la porte du paradis, mais aussi de l’Enfer. Il n’y a pas de limites aux directions dans lesquelles elle peut nous emmener. Mais elle est bienveillante. Elle nous veut du bien. Elle nous donne toujours ce que l’on a besoin d’apprendre, d’entendre, de voir. D’expérimenter.
Il y a toujours à apprendre même si on doit parfois pour cela faire face à nos peurs. Et bien sûr pas seulement… on comprend et on vit beaucoup de belles choses. On peut aussi faire l’expérience de l’extase et la beauté pure.
L’effet varie complètement d’une personne à l’autre et d’une fois à l’autre. Parfois un verre m’envoie dans la machine à laver cosmique tandis que mon voisin en boit 5 et ne sent quasi rien. Puis peut-être la prochaine fois, ce sera le contraire.
Puis, il ne faut pas confondre « visuels » et « visions ». Certaines personnes voient beaucoup de choses et d’autres très peu. (Personnellement j’en ai tellement que je ne peux pas imaginer ce que ça fait de ne pas en avoir!)
On travaille sur l’inconscient collectif. On boit courageusement, en ayant confiance malgré notre angoisse et on fait face à nous-même, et à l’humanité. On prie pour l’humanité.
Je dirais que c’est une tradition qui relève du paganisme. On vénère l’eau, le feu, la terre, le vent. Cela me parle beaucoup. Si je compare avec les dieux hindous par exemple, ils sont bien sûr magnifiques, mais tellement compliqués et comme je n’ai pas grandi avec cette tradition, c’est parfois plus difficile pour moi de m’y retrouver, ou disons de m’y « identifier ». Par contre, le feu, l’eau, ce sont des éléments concrets dans nos vies, et nous en jouissons tous les jours avec une grande facilité. Quelle chance de pouvoir tourner le robinet et prendre une DOUCHE, boire un bon verre d’eau, quand on pense aux personnes qui doivent marcher des kilomètres pour un peu d’eau croupie…
Bien sûr, je ne dirais pas que l’ayahuasca est pour tout le monde. On se sent appelé, ou pas.
L’instinct est relié à l’Esprit de la nature puisque au final, on n’est qu’Un! Et la plante appelle ceux qu’elle veut…
Voilà, mais en tout cas moi comme vous l’avez remarqué ça me parle beaucoup.
Pendant les cérémonies, il y a beaucoup de chants et de vibrations incroyables qui se reflètent dans notre expérience, physiquement et mentalement. Car oui, on vomit aussi, et la musique aide à expulser ce qui doit être expulsé du fond de nos tripes. Ce n’est pas que de la nourriture à moitié digérée que l’on vomit, croyez-moi ça va chercher loin! Cela fait un bien fou.
Et je chante beaucoup en fait, cela me fait me sentir super bien. Le fait de m’exprimer comme cela et de montrer mes tripes à tout le monde… c’est comme si je me débarrassais de pensées inutiles qui me ralentissent et aspirent mon énergie mentale. J’ai l’impression de bourgeonner, de fleurir, d’être et de devenir une meilleure version de moi-même.
J’espère en parler avec certains d’entre vous quand on se reverra en Belgique. (je vais aux États Unis dans deux semaines pour deux mois puis je rentre au début du mois de novembre :))
Voici quelques photos du centre, dans la cordillère des Andes en Équateur à 3000 mètres d’altitude.
La « maloka » donc l’endroit où l’on fait les cérémonies
La Hutte de sudation, parfois appelée « temezcal » dans laquelle on fait aussi des cérémonies et qu’on m’a donné l’opportunité de peindre!!
J’ai peint deux trois autres trucs aussi, dont les piliers centraux de la Maloka
Et on a aidé à fabriquer une hutte de sudation aussi
Voilà voilà… je me réjouis de lire vos réactions. Profitez bien de la Vie et des moments entre deux respirations dans lesquelles tout prend place… muahhh!!